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Comme pour la plupart de mes créations picturales, ça commence par des croquis et recherches au crayon sur du papier…

Quand le dessin me semble bon, il faut agrandir au format final (là, ce sera 75×75 cm) et reporter le motif sur le panneau de bois qui sera le socle de mon travail.

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Dans les parties prévues pour cela, je vais coller les éléments et objets qui formeront les fonds de relief sur la peinture : ici, des composants électroniques et informatiques sur la peinture « Avatars ». Il peut y avoir toute sortes d’objets manufacturés (vis, écrous, joints, fil électrique etc…) mais aussi naturels (sable, graviers, mini-galets, coquillages et débris végétaux).

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Après le passage d’une couche de peinture blanche sur les objets collés (qui me permettra de mieux appréhender l’effet du relief puisque toute couleur disparait), je procède au découpage (dans ce cas, dans un panneau de médium de 5mm), puis collage du motif principal suffisamment décollé du fond pour dépasser la hauteur des objets « en vrac » .

Ensuite, je rebouche tous les trous et vides dans l’épaisseur de l’image et laisse bien sécher avant de repasser un petit coup de ponçage.

Après avoir passé les couches de couleur de fond (dans ce cas : blanc pour le personnage, argent pour les composants, cuivre pour le cercle bas, or et noir pour le cercle central et bleu pour le cercle haut), j’arrive à un stade très important : je positionne les 3 hologrammes provisoirement afin d’ajuster l’angle de la petite surface qui va les porter.

En effet, l’hologramme, en plus de l’effet de relief, a cette caractéristique de réagir de manière particulière à la lumière qui l’éclaire: il peut changer de couleur voire disparaitre complètement, selon l’angle d’incidence de la lumière qui l’éclaire mais aussi la position de l’œil qui regarde !

Pour cette peinture, j’ai besoin que la personne qui regarde puisse voir simultanément les 3 hologrammes (situés sur une ligne verticale centrale) s’il est placé bien en face de la peinture, et avec une source lumineuse  dans le même axe et au dessus de la peinture. Les 3 hologrammes seront donc positionnés sous des angles verticaux légèrement différents.

D’autres choix sont possibles: pour « Avatars », les deux hologrammes ne sont pas sur le même axe vertical mais plutôt sur une ligne horizontale: le spectateur les découvre l’un après l’autre en marchant autour de la peinture mais ne les voit pas ensemble (sauf si plusieurs sources lumineuses éclairent la peinture selon des angles adéquats)

Puis j’enlève les hologrammes pour passer au travail de peinture proprement dit…

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Peinture dorée pour la chevelure, ombres bleutées sur le visage, peinture noire sur les « structures » métallisées de l’arrière-plan, etc… on revient dans le travail traditionnel… vérification avec les hologrammes en position : les couleurs doivent rester « discrètes » pour bien valoriser les hologrammes qui n’apparaissent pas comme du pigment mais plutôt comme de la lumière changeante (sur cette photo, par exemple, la source lumineuse est placée différemment de la précédente et l’œil central apparait vert-bleu pâle et non plus jaune…).

Pour finir, je vais construire un cadre qui sera solidaire de la peinture, car certaines surfaces ou objets collés présentent des angles aigus qui doivent être protégés de l’arrachage ou de tout autre dommage.

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LE RESULTAT FINAL :

(visible en plus grand format dans le porfolio « troisième Millénaire » )

Inutile de vous dire qu’aucune reproduction photographique ou autre ne parvient à restituer la qualité de lumière que donne ces hologrammes.

Il faut juste voir l’original… venez à mes expositions !

NB: cette technique est particulièrement utilisée pour le tryptique « Troisième Millénaire »  réalisé en 2014 qui comporte les 3 peintures « Avatars », « Unification » et « Migrations ».